Chassés par la sécheresse qui a décime les troupeaux, les réfugiés somaliens sont venus s’échouer au terme d’une marche exténuante à Mogadiscio, capitale ravagée d’un pays sans Etat. Familier des lieux, le photographe Pascal Maitre raconte, pour L’EXPRESS, les conditions de son reportage. Il a vu affleurer ce paradoxe: la mort rôde dans une ville qui revit.” Pour la première fois, précise-t-il, j’ai pu aller à peu près partout.” Depuis le soudain retrait, le 6 août 2011, des shebab, les insurgés islamistes, des quartiers hier déserts sont à nouveau accessibles. Il témoigne du dénuement absolu et des camps sauvages de déplacés toujours plus nombreux.